La proposition de la journée internationale de la langue des signes est l’initiative de la Fédération Mondiale des Sourds (FMS). Après un long travail de plaidoyer mené par la FMS, les Nations Unies a ratifié le 23 Septembre comme journée désormais internationale de la langue des signes. L’un des objectifs principaux est de préserver l’identité linguistique des Sourds et la culture sourde.
La première journée internationale de la langue des signes a été célébrée le 23 Septembre 2018 dans le monde entier sur le thème : « Avec la langue des signes, chacun est inclus ». Selon la FMS, environ 72 millions de personnes dans le monde sont sourdes et plus de 80% vivent dans les pays en développement. La Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées reconnaît et soutient l’utilisation de la langue des signes. Elle indique clairement que les langues des signes jouissent du même statut que les langues parlées et encourage les parties prenantes à faciliter l’apprentissage de la langue des signes et à promouvoir l’identité linguistique de la communauté des Sourds.
C’est dans ce sens que grâce à l’appui du projet WCARS, l’Association Nationale des Sourds de Côte-d’Ivoire (ANASOCI) a organisé le 28 Décembre 2020 une conférence sur le plaidoyer pour la reconnaissance de la langue des signes. C’était en présence des représentants du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, du Secrétariat en charge des droits de l’homme, du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale et des organisations œuvrant dans le domaine du handicap.
Pour le président d’ANASOCI, Mr Ouattara Yegueleworo, l’activité visait à assurer la pleine participation des personnes sourdes dans tous les domaines et la réalisation de leurs droits humains au moyen de la langue des signes. Depuis 2019, les leaders de la communauté sourde s’étaient posé la question suivante : « Comment faire pour arriver à avoir un décret ou une loi qui reconnaisse officiellement la langue des signes ? »
Leur recommandation est que la reconnaissance officielle de la langue des signes trouve un écho favorable auprès des décideurs de Côte-d’Ivoire. Ceci, ils croient fermement qu’une fois leurs attentes satisfaites, la vie des personnes sourdes du pays s’améliorera énormément.